samedi 28 avril 2012

Le Grand Colbert



Piège à touristes, vous avez dit piège à touristes?  Il y a peu, j'écrivais dans une de mes notes (pas encore publiée, mais ça va arriver) qu'il était difficile de trouver une bonne brasserie française à Paris, tant celles-ci étaient devenues de véritables attrape-nigauds. Le Grand Colbert se classe parfaitement dans cette catégorie.

D'abord, je m'excuse pour mes photos, prises avec mon portable, mais finalement celles-ci sont aussi insipides que la nourriture servie dans l'établissement. Vous allez me dire que je suis mauvaise et un peu dure. Mais quand j'aime, je l'écris, et comme je n'aime pas, je fais de même.

 

Pourtant je peux comprendre l'attrait pour ce lieu. Idéalement placé (rue Vivienne), avec un style entre la brasserie et le cabaret, la décoration a tout pour plaire.De plus, nous sommes dans une maison historique, celle-ci ayant appartenu au ministre de Louis IX, Colbert. Enfin, il est courant de manger à côté de certaines célébrités du théâtre et du cinéma. La carte de visite commerciale est ainsi implacable. 

Tout est fait pour vous rappeler que vous êtes dans une grande maison : majordome, voiturier, vaisselle signée et tout le tralala. C'est une bonne chose, ça flatte l'égo. Mais, le Grand Colbert a oublié l'essentiel : la carte. 




 
Déjà, c’est très cher pour ce qui est proposé, mais ça encore, je peux le pardonner, question de prestige. Et puis si la nourriture le vaut, c'est tout à fait normal. Sauf que c'est immangeable. Allez, soyons mesuré, c'est mangeable, vu que je l'ai fait, mais j'ai eu l'impression de manger à la cantine. En entrée, j'ai pris des cœurs d’artichaut maison. Peut-être l'étaient-ils mais la vinaigrette servie en quantité, épaisse et écœurante me rappelait  plus celles que l'on peut acheter en grande surface. Mon amie a choisi le foie gras poêlé. Bof. Et constatez que pour un restaurant qui se veut un peu chic, la présentation laisse véritablement à désirer. Passons au plat. Ah ce plat mémorable sans goût qu'a été mon saumon à l'oseille, patates à l'eau. Où était passé l'acidité? Que dire du saumon sans véritable fondant? Je vous évite mon avis sur les pommes de terre. Ma voisine a préféré le tartare. Avec des frites congelées. Vive le haut de gamme! Pour terminer mon repas, je choisis une valeur sure : une tarte aux framboises. Ouf, celle-ci n'était pas mauvaise. Au moins, j'ai fini sur une bonne note. Les profiteroles servis avec une bonne quantité de sauce chocolat avaient l'air tout aussi corrects. Ce sera donc avec les desserts que le Grand Colbert se rattrape (un peu). 

 
 En parlant de note, elle fut salée : 30€ pour un déjeuner que j'aurai pu manger dans un quelconque bar de quartier, ça fait mal.

Conclusion : si vous voulez manger dans un cadre historique et espérer croiser une personnalité, tentez votre chance au Grand Colbert. Mais si vous êtes de vrais gastronomes, passez votre chemin, et préférez manger dans une petite échoppe japonaise qui jouxte la rue Vivienne. C'est meilleur et moins cher!

2 Rue Vivienne 
75002 Paris
01 42 86 87 88
http://legrandcolbert.fr


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