samedi 7 juillet 2012

L'As du Fallafel (4ème)



J’adore faire du shopping dans le Marais le samedi après midi, flâner dans ses petites rues, fouler les pavés irréguliers, me perdre (car ça m’arrive souvent). Mais malheureusement, en y allant un samedi, il m’a toujours été impossible de goûter à la gastronomie juive, les établissements la servant étant fermés le samedi pour cause de Shabbat.
Vendredi dernier, travaillant dans le quartier exceptionnellement, je n’ai pas laissé passer ma chance et j’ai pu enfin tester les fallafels version juive (je suis plutôt une habituée de sa version libanaise). Pour cela, j’ai décidé de faire le « mouton » en pénétrant dans le restaurant devant lequel la queue était la plus fournie. Il s’agissait de « L’as du fallafel »


Une fois entrée dans l’établissement, je constate qu’en réalité, cette longue file d’attente concernait la restauration à emporter. Mais le serveur me propose de m’asseoir à côté d’un couple. Là, vous vous dîtes, que vous vous en foutez, mais ça a son importance. Plutôt que d’isoler ses clients, ici on les rassemble, ce qui crée une ambiance assez chaleureuse. Pour vous dire, j’ai fini par partager mon repas avec mes voisins de table que je ne connaissais absolument pas. 

Cette anecdote permet de vous situer le cadre de « L’as du fallafel ». Nous sommes dans une cantine, très propre, bien aménagée, mais ne recherchez pas le grand luxe. La nappe est en papier, on vous sert dans des assiettes en plastique, rien de très glamour donc. Et pour accentuer ce côté « bonne franquette », les murs sont tapissés de photos de Lenny Kravitz posant avec le gérant du restaurant. Kitch mais ça fait son charme.


L’équipe, composée essentiellement de personnes d’origine israélienne, est adorable, le sourire est là, la rapidité également. C’est exactement ce qu’on attend du personnel de ce type d’établissement.

A côté de ce bon vieux Lenny, on trouve également des affichettes informant qu’ici tout est fait maison. Je trouve ça toujours drôle qu’un restaurant doive faire cette précision qui devrait être une évidence. Venue pour gouter les fallafels, je choisis le sandwich garni de ces petites boulettes de pois chiche. De peur, de ne pas être rassasiée (et par gourmandise, osons le mot), j’accompagne mon plat de houmous, servi comme petit hors d’œuvre avec du pain pita tout chaud. Vous connaissez l’expression avoir les yeux plus gros que le ventre ? Elle colle parfaitement à ma situation, car le sandwich s’est révélé être bien plus copieux que ce que j’aurais pensé. Composé d’un pain pita garni de tahin (sauce au sésame), choux croquants et de bien 5 ou 6 fallafels, ce sandwich s’est révélé imposant et pas si évident à manger. Je me demande bien comment font les gens qui le prennent à emporter. On en a donc dans son assiette. Pour ce qui est du gout, c’était assez bon, mais j’avoue avoir préféré les fallafels acheté aux Délices de l’Orient, un traiteur libanais que l’on trouve dans le 15ème (une tuerie, je chroniquerai surement dessus). Pour le houmous, servi lui aussi très généreusement, rien à redire, il était frais, onctueux et gras comme il le faut. J’ai pu également gouter les poivrons grillés et marinés de mes voisins (vous voyez ça sert cette proximité !), ils étaient très bons même si sans aucun doute, les poivrons devaient être à l’origine en bocal puis marinés par le chef.
On termine comme d’habitude avec le prix. Les plats sont bien trop chers, tout comme les entrées. 15€ une assiette, minimum 5€ une entrée, ça fait cher pour une cantine. Mais le sandwich à 7.50€ est dans la moyenne quand on y réfléchit. N’est-ce pas le prix qu’on paye dans un mauvais kebab ?

Conclusion : j’ai beaucoup aimé mon passage rue des Rosiers, mais j’avoue avoir une préférence tout de même pour la version libanaise de ce type de cuisine (je pense notamment aux échoppes libanaises près de Saint Michel). A testé quand même pour l’ambiance !



L'As du fallafel
34 rue des Rosiers
75004 Paris

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